Ce soir j'ai pêché. J'ai pris un plaisir coupable mais bien réel devant des scènes de mutilation. J'ai vu des créatures blafardes, aveugles et abonimablement véloces faire leurs prélevements de membres humains dans un tourbillon de cris et de carotides palpitantes. J'ai laissé mon regard se faire éclabousser de sang, de sueur, de poussière et de plus choquant encore. Et pourtant je suis resté assis, sagement, et j'ai continué à regarder. Derrière moi la salle était aussi animée que les images à l'écran et dans cette orgie de cinéma gore il m'a semblé que le film, malgré un démarrage poussif et étrangement silencieux, remplissait plutôt efficacement sa mission.
Attention, qu'on ne se méprenne pas, le film est un nanar. C'est bien le resucé cousu de fil blanc que tous les puristes du désormais culte THE DESCENT de Neil Marshall redoutaient. Mais tout de même, ce deuxième opus aura su prolonger de quelques minutes encore, le plaisir malsain du spectateur face au ballet monstrueux de Crawlers affamés.