Top 2011

C’est nouvel an, le moment de faire le bilan. Les Atréides ont légèrement levé le pied cette année, plusieurs projets parallèles ont grignoté le temps et les plumes. Heureusement, vous étiez là pour tenir la baraque. Voir les films, se disputer à la sortie, se passionner, écrire un papier… vous êtes plusieurs à vous être pris au jeu. En témoigne le très sérieux article d’Audrey sur les « résurgences symbolistes » dans MELANCHOLIA ou encore celui de Simon et sa critique, à chaud, de THE TREE OF LIFE. Pour certains, comme Julien, c’était une première prise de plume, et pour d’autres comme Antighor, Poulos ou Max, un simple retour aux manettes. Ensemble, vous avez généré un tiers de nos contenus.

Niveau audience, les Atréides jouent les Manuel de Oliveira : petite fréquentation mais grosse fidélité. Vous étiez plus de 600 lecteurs à nous suivre tous les mois assidûment avec un pic en mars. Plusieurs grosses publications nous ont permis d’enregistrer le meilleur trafic depuis le lancement du blog. Beau mois de mai également, avec les papiers cannois de notre envoyé sur la croisette. C’est une nouveauté aussi en 2011, les Atréides attirent un tiers de lecteurs occasionnels chaque mois, grâce à un bon référencement sur les moteurs de recherche. Meilleur article de l'année, le manifeste pour une critique contemporaine qui a généré un fort trafic qualifié, affriolé par l’initiative d’Independencia. 

TOP de Leto

Violence cette année ; sommes-nous entrés dans la tempête ou sont-ce les premiers soubresauts avant plus âpre encore ? Nos héros sont pris dans des machines infernales, poussés dans leur derniers retranchements, ils terminent souvent morts, résignés voire les deux à la fois.
Sobriété et silence aussi puisqu’en 2011 les projets ambitieux et les blockbusters calibrés sont restés dans le mur. Trop hermétique (The Tree of Life), trop kitsch (Time Out, Battle Los Angeles), trop paresseux (The Adjustment Bureau, The Town, Le Discours d’un Roi, Harry Potter) ou tout simplement incomplets (The Artist, Super 8, Tintin), les poids lourds laisseront une trace de plume.

1. L’Exercice de l’état, de Pierre Schoeller
2. Essential Killing, de Jerzy Skolimowski 
3. Le Cheval de Turin, de Bella Tarr
4. Drive, de Nicolas Winding Refn
5. La Piel Que Habito, de Pedro Almodovàr

On retiendra également : True Grit, The Murderer, Black Swan, Somewhere
Et pourquoi pas : Another Year, Arriety, Banksy, Animal Kingdom, Rango
Déception : Super 8, The Tree of Life, The Artist, Tintin, Le Discours d’un Roi
Ratages : The Ajustement Bureau, Time Out, Battle Los Angeles, Harry Potter, The Town

TOP de FMSL

Chaque blog connaît ses moments creux comme le contre coup de la liberté qu’il nous offre,  celle d’écrire et de partager. Il faut l’alimenter, sans cesse, si possible à rythme soutenu pour ne pas perdre le contact avec vous et avec nous-mêmes dans l’écriture. Cette année, c’est toujours avec le même plaisir, la même angoisse, la même excitation que je vous écrivais. Cela dit, le rythme des publications a été sans doute trop irrégulier, à mon grand regret. Manque de temps, évidemment, et puis une opportunité que j’ai saisi d’intégrer une équipe de rédacteurs en vue du lancement d’un site ambitieux sur le cinéma, www.revuezinzolin.com. Ce n’est pas une trahison ni un abandon, les Atréides me resteront toujours et continuent bien entendu. C’est juste que vous pourrez me lire ailleurs et sous différentes formes.

En 2012 mon humeur en sera d’autant plus libertaire, sans la contrainte d’une ligne éditoriale à imposer dans le conglomérat des rédacteurs. De nouvelles rubriques aux formes mouvantes feront leurs apparitions, plus ouvertes sur d’autres domaines de la vie culturelle. Et si le cinéma garde le monopole de notre cœur, il dialogue constamment avec d’autres industries, d’autres techniques, d’autres arts dont nous devrons rendre compte. Ce « nous » n’est pas à prendre à la légère, il vous intègre chers lecteurs qui pour certains ont déjà pris la plume. Il ne s’agit pas de tomber dans la démagogie, nous n’acceptons pas tous les textes, mais d’oser l’écrit, d’oser le travail, d’oser le monde des idées. Je sais bien que de plus en plus, le culturel allié à l’intellectuel, est conspué, défié, ridiculisé. Seul compte le plaisir du moment, ce carpe diem qui nous fait tant de mal. Les films passent comme les livres et les séries, comme les canettes de soda et les cafés dans le j’aime / j’aime pas du quotidien. Mais surtout n’allons pas plus loin ça ne sert à rien, la vie est déjà assez compliqué. Ces à-quoi-bonistes refoulés, je les combats, convaincu, plus que jamais, que la vraie vie de l’esprit ne vaut que dans le domaine de l’art. Convaincu que cette vie de l’esprit, si modeste qu’elle soit, n’a rien d’arrogant telle que nous la pratiquons ici, conscients, à notre image, de son insignifiance. La quête de la lucidité est le projet secret des Atréides.

1. La Dernière Piste, de Kelly Reichardt
2. L’Apollonide, de Bertrand Bonnello
3. Guilty of Romance, de Sion Sono
4. La Grotte des Rêves Perdus, de Werner Herzog
5. True Grit, de Joel et Ethan Coen
6. Drive de Nicolas Winding Refn
7. Essential Killing, de Jerzy Skolimowski
8. La Piel Que Habito, de Pedro Almodovàr
9. Ichimei, de Takashi Miike
10. L’Exercice de l’état, de Pierre Schoeller